Stages

Stage drainage organisé par Tiez Breiz les 8 et 9 mai 2015 (en dehors du GRETA)

Anne-Marie et Jean-François nous ont accueilli chez eux, à Quélennec, pour poser un drain autour de leur maison, lors d’un stage.

Quand nous sommes arrivés, une tranchée avait été creusée, à la mini-pelle, tout autour de la maison. La profondeur de la tranchée -et du drain- dépend de la hauteur du sol fini intérieur. Creuser à 20 cm au-dessous du niveau du sol intérieur semble raisonnable pour un bon résultat. Ensuite, il est préférable de prévoir une légère pente (5 mm/m) vers le collecteur.

Petite remarque : la pente n’est pas aussi importante que celle nécessaire à l’évacuation des eaux pluviales. En effet, le drain en question n’est pas fait pour évacuer l’eau mais pour aérer. S’il y a vraiment beaucoup d’eau autour de la maison, mieux vaut prévoir un second drain pour l’éliminer.

Nous avons donc commencé par mettre le laser et vérifier les pentes et creuser un peu si besoin.

Dans notre cas, la tranchée allait en-deçà des fondations et nous avons dû faire une reprise en sous-œuvre. Nous avons enlever un peu de terre sous les murs pour faire une assise puis nous avons inséré des pierres et nous les avons maçonnées avec un mortier bâtard (chaux et ciment). Le ciment aide à la prise de la chaux lorsque le mortier est enterré comme ici. De plus, le ciment est moins perspirant que la chaux et va constituer une barrière à l’entrée des eaux de l’extérieur au niveau du sol (et en-dessous). Si des tuyaux sortent de la maison (gaz ou autre), veiller à bien colmater l’espace entre la périphérie du tuyau et le mur pour ne pas que l’eau n’entre par capillarité.

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Une fois la reprise en sous-œuvre réalisée, nous avons enduit la partie enterrée du mur. Nous avons dressé l’enduit à la règle de façon à ce que la surface soit la plus plane possible (pour que la nappe PEHD à excroissances (alvéolaire) ne gondole pas lorsqu’elle sera posée par la suite).

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Nous avons ensuite mis un petit lit de sable dans la tranchée pour que le drain repose sur toute sa longueur sans risquer de se casser.

Remarque : le drain agricole a des trous beaucoup plus petits et peut se boucher plus facilement.

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Après le positionnement des drains, vient la pose des regards. Ceux-ci devront permettre l’aération des drains. Il ne faut donc pas les calfeutrer mais au contraire faire en sorte que l’air puisse circuler. De plus (mais est-il utile de le préciser), les regards des drains doivent être indépendants des regards des eaux pluviales pour éviter que l’eau n’aille dans les drains.

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Ensuite, nous avons coupé la nappe PEHD à excroissances (alvéolaire)… (autrement dit le Delta MS). Faire en sorte qu’il arrive au niveau du terrain naturel voire un peu en-dessous (pour ne pas qu’il soit visible une fois la tranchée rebouchée) et que le drain repose dessus (au moins en partie). S’il y a des découpes, faire en sorte que les recouvrements entre lés se chevauchent de 20 cm au moins.

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Une fois le Delta MS posé (excroissances côté mur), nous avons glissé le géotextile sous le drain de façon à pouvoir y confiner  les graviers par la suite. Inutile de mettre beaucoup de gravier (du 40/70). Il faut seulement que le drain soit parfaitement recouvert. Pour ne pas que le gravier s’étale et faire en sorte de ne pas trop en consommer (si la tranchée est un peu large), nous avons « coffré » l’espace dans lequel nous avons mis le gravier. Et pour faire tenir les planches de coffrage, un petit coup de mini-pelle, c’est très simple et rapide !

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Le géotextile est ensuite enroulé sur le gravier de façon à ce que la terre ne vienne pas le « salir » et annihiler la rupture de capillarité qui fait tout son intérêt. En effet, plus le réseau capillaire est fin, plus l’humidité s’élève. Le gravier, avec ses gros interstices, évite les remontées capillaires.

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Le profilé Delta MS est mis en place. Il empêche le colmatage de la lame d’air ménagée par les alvéoles du Delta MS. Un essai de chevilles de fixation s’est révélé inefficace. Le profilé est maintenu avec quelques mottes de terre si nécessaire puis il est enduit.

Et voilà le travail !

Du 30 mars au 30 avril 2015

C’est ma deuxième période de formation de cinq semaines en milieu professionnel.

Quand je suis arrivée sur le premier chantier de ce stage, les enduits d’une maison en bauge étaient à faire.

A mon arrivée       Photo0857

10 pelles de terre, 30 pelles de sable 0/4, 1 seau et demi de chaux, de la paille et de l’eau, le tout à malaxer et voilà de quoi enduire.

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Après avoir gratté le mur en insistant sur les bosses, comblé les plus gros trous avec de la bauge, voire avec des aiguilles de châtaignier et de la bauge, le support est relativement plan mais pas trop lisse. On le mouille pour le débarrasser des poussières et faire en sorte qu’il n’absorbe pas trop rapidement l’eau de gâchage. Ensuite, on applique l’enduit à la main, on le lisse à la taloche. On vérifie à la règle que la couche d’enduit est plane. Quand l’enduit commence sa prise, on le gratte avec la truelle pour obtenir une finition rustique.

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Aujourd’hui, 8 avril 2015, c’était bauge. Nous avons continué le conduit de cheminée déjà commencé.

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Puis j’ai continué un mur pignon en mettant des caillebotis de bauge sous la première panne et sous les chevrons.Photo0863Dès le 9 avril, nous sommes allés sur un autre chantier. Nous devions piquer deux murs pour refaire un enduit de finition chaux sable (1 sac de NHL 2 pour 28 pelles de sables).

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Je n’ai pas pu photographier les murs avec l’enduit refait, je n’avais pas d’appareil pendant une semaine (du 13 au 17 avril) !

Le 16 avril, nous avons fait des enduits terre intérieurs (1 seau de terre pour 3 seaux de sable 0/3 et 1/2 seau de chanvre). Le bonheur de travailler sans gants, de toucher la terre à mains nues ! Nous nous ravitaillions avec l’eau d’un puits. J’ai même « pêché » un petit crapaud dans un des seaux que j’ai tiré.

Le 20 avril, nous entamions l’enduit de finition (6 seaux de sables -3 sables différents pour avoir une teinte et une granulométrie appropriées-, 1 seau de terre, 1 seau de chaux, 3/4 seau de chanvre) d’une très belle longère.

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Nous avons commencé par le pignon.

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Puis nous avons enduit le mur gouttereau à l’arrière.

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Nous avons continué par la façade.

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Et nous avons fini par le fournil.

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Lors de ma dernière semaine de stage, nous avons fait la chape et posé les carreaux de terre cuite sur le sol du premier chantier sur lequel j’étais intervenue au début de ce stage. Les carreaux de terre cuite n’étant pas identiques en taille (ni en couleur mais cela importe peu pour la pose !), une pose scellée sur chape fraîche est préférable à une pose collée. Cette mise en œuvre permet de rattraper les écarts de planéité entre carreaux quand, une fois mis en place, on les scelle avec une batte de carreleur.

Les carreaux avaient été mis à tremper dans l’eau avant le week-end et sont restés immergés jusqu’au lundi matin. On les a donc mis à égoutter sur une palette.

Nous avons ensuite préparé une barbotine et une bétonnière de mortier :

Photo0903pour la barbotine : dans un seau rempli à moitié d’eau, de la chaux NHL 3.5 est saupoudrée à l’aide d’une truelle. Tant que la chaux coule, on en ajoute. Il faut laisser le temps, truelle après truelle, à la chaux de couler. Quand la chaux reste à la surface, il y en a assez et il faut laisser reposer. Lors de son utilisation, la barbotine doit avoir la consistance d’une pâte à crêpes.

– pour le mortier : nous avons préparé un mortier dosé à 5 seaux de sable pour 1 seau de chaux NHL 5. Un peu d’eau est ajoutée mais pas trop. Il faut que la consistance du mortier s’apparente à du sable mouillé.

Une fois que tout a été prêt, nous avons commencé par faire des plots de référence afin de matérialiser le niveau de la chape (un carreau est enfoncé dans le cône que forme le plot et le tronque) et du sol fini (un deuxième carreau est posé sur le premier seulement le temps de vérifier le niveau du sol fini à l’aide du trait de 1 m). Les plots sont distants de moins de 2 m les uns des autres (pour que la règle de 2 m puisse reposer dessus) et positionnés le long du mur par lequel la pose de carreaux commence (mur référent). Une deuxième ligne de plots distante de 80 cm environ de la première est érigée. Perpendiculairement au mur référent, des nus sont tirés entre les plots. Ces bandes serviront d’appui pour l’étalement du mortier avec la règle. Elles permettent d’assurer planéité et horizontalité. Ensuite, le mortier est déposé entre deux nus et la chape tirée sur 60 cm environ.

Avant de démarrer la pose des premiers carreaux, nous avons positionner la règle en essayant de faire en sorte d’être parallèle au mur référent et parallèle au seuil de la baie du mur opposé, à une distance du mur référent égale à la place pour quatre rangées de tomettes et les joints entre celles-ci (ce que j’appellerai une travée). Nous avons dû tricher un peu car les deux murs n’étaient pas parallèles. La règle a été ajustée au bout de quelques travées pour faire en sorte que la dernière rangée de tomettes soit bien parallèle au seuil.

Photo0901Une fois la règle positionnée, un peu de barbotine est versée sur la chape puis étalée à la truelle. La pose des carreaux peut alors commencer en prenant appui sur la règle (voir photo). La partie qui fait l’angle (à gauche ici) est alors mise en place. On continue ensuite (vers la droite) en posant toujours les carreaux en escalier.

Et le travail a continué. Une fois une travée posée, la planéité et le scellement réalisés à l’aide de la batte à carreleur, la continuation de la chape engagée (nouveaux plots, nouveaux nus), la règle est déplacée pour mettre en place la deuxième travée de carreaux. Quelques découpes sont nécessaires pour les bords, les fils électriques et autres tuyaux. Il y a du travail pour tout le monde !

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Malgré tout quand nous approchons du mur du fond, un chapiste poseur suffit. Nous commençons donc les joints (2 seaux de sable pour 1 seau de chaux auquel on ajoute de l’eau saturée en terre pour donner de la couleur, le tout jusqu’à obtention d’une consistance pâte à gaufres, un peu plus épaisse que la pâte à crêpes). Le mortier de joint est versé en quantité limitée puis étalé avec une raclette à 45° par rapport aux joints de façon à ne pas creuser ces derniers. Après avoir laissé « tirer » un peu, nous faisons une deuxième passe. Quand cette deuxième passe commence à tirer, il est temps de nettoyer les carreaux. Cela s’est fait relativement bien avec une taloche éponge très bien essorée et rincée après chaque passage sur les carreaux.

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Avec ce sol s’achevaient mes cinq semaines de stage. Je serais bien restée un peu plus pour travailler encore la terre et apprendre davantage. Mais il y a un temps pour tout et les épreuves d’examen approchent. J’ai beaucoup apprécié les conseils, les remarques, la confiance et les encouragements de tous ceux avec qui j’ai travaillé. Merci à tous, ce fut un plaisir d’être accueillie dans cette entreprise et de travailler avec vous.

Du 19 janvier 2015 au 20 février 2015

Durant cette première période de formation en milieu professionnel (PFMP), j’ai pu aller sur plusieurs chantiers. Néanmoins, un des chantiers a été ma principale « aire de jeu ». Il s’agit de la construction d’une aile d’un immeuble de quatre étages.

Avant que je n’arrive, l’entreprise a eu le chantier d’étaiement car l’immeuble en question menaçait ruine. Après le passage des experts, la démolition a été décidée. L’entreprise qui m’a accueillie en stage a aussi eu le chantier de démolition puis le chantier de reconstruction.

Une partie de l’immeuble est assise sur une cave avec une voûte en briques. Pour reprendre les charges dues au bâtiment à élever et conserver cette voûte, des micro-pieux ont dû être coulés à 12 m de profondeur dans le sol de la cave.

A mon arrivée, les micro-pieux avaient été coulés, l’armature de la dalle de la cave était terminée. Ma première observation a été le coulage de la dalle de la cave.

Dallage_et_elevation_en_cave

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Le béton a été amené via une aération existante de la cave (on le voit arriver en cascade sur le mur du fond). De consistance très fluide (S5), il s’étalait assez facilement.

Un des gros travaux (cela nous a pris beaucoup de temps !) qui a suivi, a été de décaisser le rez-de-chaussée.

Coupe_de_principe_sur_portique_de_contreventement     Dallage_et_elevation_du_RdC

Photo0722En périphérie, le plan de ferraillage prévoyait des longrines. Il a donc fallu décaisser davantage (15 cm). Il en a été de même pour les évacuations des eaux usées pour lesquelles, il a fallu aussi respecter une pente de 2 cm par mètre.

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Quand la dalle de la cave a eu fait sa prise, on a coffré puis coulé les poteaux de la cave (voir élévation en cave).

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L’aération de la cave a été modifiée. Après décaissement, la bouche a dû être maçonnée.

C’était impressionnant toutes les ferrailles une fois celles-ci toutes en place ! Sur la photo de gauche ci-dessous, il n’y avait pas encore les chapeaux ! Sur celle de droite, ils y sont !

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Après tout ce travail, on a pu enfin couler la dalle, 8 mètres cubes à tirer !

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Une fois la dalle coulée, on s’est attaqué aux élévations du rez-de-chaussée.

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Un poteau 15 * 50 ou plutôt le coffrage d’un poteau 15 * 50.

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La maçonnerie de contreventement en parpaings de 15 cm (de large).

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Le mur de façade en parpaings de 20 cm.

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Le même mur vu de l’extérieur (on voit aussi le mur de contreventement au fond !).

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Le coffrage du poteau d’about et du linteau.

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Le coffrage d’une poutre. Sur le mur du fond, on aperçoit aussi un poteau 15 * 50 coulé et décoffré.

2015-02-18 10.35.462015-02-18 10.23.59Pour poursuivre le travail et mettre en place les poutrelles, il a fallu démonter la cloison de protection réalisée en OSB (et mettre en place l’échafaudage).

Tout était alors prêt pour que l’on mette en place les poutrelles et les hourdis.

2015-02-19 14.55.02 2015-03-16 17.02.56Dommage j’ai oublié de prendre des photos et je n’ai donc pas de clichés des files d’étais et de la mise en place des hourdis si ce n’est une fois une fois le plancher terminé.

Là s’achève mon stage. J’ai découvert et mis en pratique plein de choses. Tout le monde, chacun à sa mesure, avec ses conseils, ses mises en gardes, ses explications, a contribué à me faire progresser. Merci à tous ceux qui m’ont accompagnée tout au long de cette période de formation en milieu professionnel.

Puis le chantier a continué sans moi.

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